ligent, sans en avoir l’air, que tous ceux qui l’attaquent.
— Bien cher Cornemuse, s’écria le pieux Agaric, l’affaire Pyrot, poussée au point où nous saurons la conduire avec le secours de Dieu et les fonds nécessaires, produira les plus grands biens. Elle mettra à nu les vices de la république anti-chrétienne et disposera les Pingouins à restaurer le trône des Draconides et les prérogatives de l’Église. Mais il faut pour cela que le peuple voie ses lévites au premier rang de ses défenseurs. Marchons contre les ennemis de l’armée, contre les insulteurs des héros, et tout le monde nous suivra.
— Tout le monde, ce sera trop, murmura en hochant la tête le religieux des Conils. Je vois que les Pingouins ont envie de se quereller. Si nous nous mêlons de leur querelle, ils se réconcilieront à nos dépens et nous payerons les frais de la guerre. C’est pourquoi, si vous m’en croyez, très cher Agaric, vous n’engagerez pas l’Église dans cette aventure.
— Vous connaissez mon énergie ; vous connaîtrez ma prudence. Je ne compromettrai rien… Bien cher Cornemuse, je ne veux tenir que de vous les fonds nécessaires à notre entrée en campagne.
Longtemps Cornemuse refusa de faire les frais d’une entreprise qu’il jugeait funeste. Agaric fut