des Conils, que le trésorier des dracophiles, le duc d’Ampoule, a acheté des immeubles en Marsouinie avec les fonds qu’il avait reçus pour la propagande.
Le parti manquait d’argent. Le prince de Boscénos avait perdu son portefeuille dans une rixe, et il était réduit à des expédients pénibles, qui répugnaient à son caractère impétueux. La vicomtesse Olive coûtait très cher. Cornemuse conseilla de limiter les mensualités de cette dame.
— Elle nous est très utile, objecta le pieux Agaric.
— Sans doute, répliqua Cornemuse. Mais, en nous ruinant, elle nous nuit.
Un schisme déchirait les dracophiles. La mésintelligence régnait dans leurs conseils. Les uns voulaient que, fidèle à la politique de M. Bigourd et du pieux Agaric, on affectât jusqu’au bout le dessein de réformer la république ; les autres, fatigués d’une longue contrainte, étaient résolus à acclamer la crête du Dragon et juraient de vaincre sous ce signe.
Ceux-ci alléguaient l’avantage des situations nettes et l’impossibilité de feindre plus longtemps. Dans le fait, le public commençait à voir où tendait l’agitation et que les partisans de l’émiral voulaient détruire jusque dans ses fondements la chose commune.
Le bruit se répandait que le prince devait débarquer à La Crique et faire son entrée à Alca sur un cheval vert.