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CHAPITRE XII

LE DRAGON D’ALCA
(suite)


Orberose, ayant revêtu une robe de bure et ceint une corde grossière, se rendit au moustier et demanda à parler au bienheureux Maël. Et, parce qu’il était interdit aux femmes d’entrer dans l’enceinte du moustier, le vieillard s’avança hors des portes, tenant de sa dextre la crosse pastorale et s’appuyant de la main gauche sur l’épaule du frère Samuel, le plus jeune de ses disciples.

Il demanda :

— Femme, qui es-tu ?

— Je suis la vierge Orberose.

À cette réponse, Maël leva vers le ciel ses bras tremblants.

— Dis-tu vrai, femme ? C’est un fait certain qu’Orberose fut dévorée par le dragon. Et je vois Orberose, et je l’entends ! Ne serait-ce point,