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CHAPITRE IV


Comment monsieur saint Bertauld et mesdames sainte Liberette et sainte Oliverie en vinrent à leur fin bienheureuse.


Liberette, s’étant rendue seule auprès du bienheureux Bertauld, le trouva mort, dans l’attitude de la contemplation. Son corps, exténué par le jeûne, répandait une odeur délicieuse. Elle l’ensevelit de ses mains. À compter de ce jour, la vierge Liberette, renonçant au monde, mena la vie érémitique au delà du torrent, dans une cabane, au bord d’une source qui a été dite depuis la fontaine Sainte-Liberette ou Libérie, et dont les eaux miraculeuses guérissent la fièvre, ainsi que diverses maladies des bestiaux.

Les deux sœurs ne se revirent plus jamais en