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II


Or, un certain soir, après une journée de pluie, tandis qu’il s’en allait, triste et courbé, portant sous son bras ses boules et ses couteaux cachés dans son vieux tapis, et cherchant quelque grange pour s’y coucher sans souper, il vit sur la route un moine qui suivait le même chemin, et le salua honnêtement. Comme ils marchaient du même pas, ils se mirent à échanger des propos.

— Compagnon, dit le moine, d’où vient que vous êtes habillé tout de vert ? Ne serait-ce point pour faire le personnage d’un fol dans quelque mystère ?