périeusement : Dors. Puis la pauvre dame avait ôté sa chemise et l’avait lavée dans la cuvette. Hélène s’amusait beaucoup de sa maman entortillée d’un châle sur la peau et savonnant. Mais plus tard, quand elle découvrit que sa mère avait fait cela parce qu’elle était pauvre, elle fut saisie d’effroi.
Elle était, dès sa petite enfance, une affectueuse et délicate créature. Elle s’attendrissait sur toutes les souffrances qu’elle pouvait comprendre. Elle donnait aux petits pauvres des bonbons et des chiffons de poupée. Elle eut en cage un moineau qu’elle bourrait de sucre et qui périt écrasé contre une porte. Ce moineau lui procura des trésors de joie et de douleur. « Praxô éleva un tombeau à sa cigale par qui elle connut qu’on meurt. » Ainsi le poète de l’Anthologie fait parler l’enfant ionienne. Hélène ressentit, à la mort de son moineau, une sorte d’effarement qui lui resta pendant toute une saison.
Sa mère, fanée par la misère et sans cesse agitée par la jalousie que lui donnait un mari beau parleur, noctambule et avide d’argent de