— L’idée de la basse mathématique, parbleu ! répondit Mercier.
— L’idée de la supériorité de la poésie et de l’idéal sur la prose et la réalité, répondit Dion.
— Et aussi peut-être, insinua le moraliste Branchut avec une douceur aigre, en frottant son nez sinueux, et aussi peut-être l’idée de la morale nouvelle dont je me propose d’exposer la théorie, si toutefois je puis vous être agréable en le faisant.
Labanne fit cette remarque qu’il fallait intituler la revue, non pas l’Idée, mais les Idées, puisqu’ils avaient chacun la leur.
Toutefois, le premier titre fut maintenu et le poète Dion rédigea sur une feuille de papier à lettres, avec la plume dont Virginie écrivait ses comptes, le sommaire du premier numéro, qui devait contenir :
1o Un avis au lecteur, par Paul Dion ;
2o Un article indéterminé sur la philosophie, par Claude Branchut ;
3o Un article plus indéterminé encore sur les beaux-arts, par Émile Labanne ;
4o La maîtresse dont on meurt, poésie par Paul Dion ;