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— Bonjour, mignonne. Bonjour, docteur… Tu sais, Félicie, je ne suis pas complimenteuse. Eh bien ! je t’ai vue avant-hier et je t’assure que dans le « deux » de la Mère confidente tu fais des choses très bien et qui ne sont pas faciles.

Nanteuil sourit des yeux, et, comme il arrive toujours quand on reçoit un compliment, elle en attendit un autre.

Madame Doulce, invitée par le silence de Nanteuil, murmura de nouvelles louanges :

— … des choses excellentes, des choses personnelles.

— Vous trouvez, madame Doulce ? Tant mieux ! parce que je ne sens pas bien ce rôle-là. Et puis la grande Perrin m’ôte tous mes moyens. C’est vrai ! quand je m’assois sur les genoux de cette femme-là, ça me fait un effet… Vous ne savez pas toutes les horreurs qu’elle me dit à l’oreille pendant que nous sommes en scène. Elle est enragée… Je comprends tout, mais il y a des