Page:Anatole France - Histoire comique.djvu/196

Cette page n’a pas encore été corrigée

liées avec nos pensées intimes, nous en présentent l’image ; parfois, elles ne s’y rattachent en rien et nous montrent une figure inattendue.

Il l’exhorta de nouveau à ne pas se laisser effrayer par des fantômes.

— Les morts ne reviennent pas. Quand l’un d’eux vous apparaît, soyez assurée que vous voyez une imagination de votre cerveau.

Elle demanda :

— Pouvez-vous me garantir qu’il n’y a rien après la mort ?

— Mon enfant, il n’y a rien après la mort qui puisse vous effrayer.

Elle se leva, prit son petit sac et son manuscrit, tendit la main au docteur :

— Vous ne croyez à rien, vous, mon vieux Socrate.

Il la retint un moment dans l’antichambre lui recommanda de se ménager, de mener une vie calme et rafraîchissante, de prendre du repos.