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danses de guerriers dont parle la Bible. Tous ses mouvements avaient de la grâce ; sa gaieté de jeune animal était charmante. En piquant de la pointe de son bâton l’échine de Rhamsès, il causait avec moi dans un langage court, mêlé d’anglais, de français et d’arabe ; il parlait volontiers des voyageurs qu’il avait conduits et qu’il croyait être tous des princes ou des princesses ; mais si je le questionnais sur ses parents et ses compagnons, il se taisait, d’un air d’indifférence et d’ennui. Quand il mendiait la promesse d’un bon baschich, le nasillement de sa voix prenait des inflexions caressantes. Il méditait des ruses subtiles et dépensait des trésors de prières pour se faire donner une cigarette. S’apercevant qu’il m’était agréable que les âniers traitassent leurs animaux avec douceur, il baisait devant moi Rhamsès sur les naseaux, et, durant les haltes, valsait avec lui. Il se montrait parfois ingénieux à obtenir ce qu’il désirait.