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— Pourquoi ? répondit madame Doulce. Pour le salut de son âme et parce que c’est plus convenable.

— Ce qui serait convenable, répliqua Constantin Marc, ce serait d’obéir aux lois de l’Église, qui excommunie les suicidés.

— Monsieur Constantin Marc, avez-vous lu les Soirées de Neuilly ? demanda Pradel qui était grand bouquineur et liseur. Vous n’avez pas lu les Soirées de Neuilly, par M. de Fongeray ? Vous avez eu tort. C’est un livre curieux, qu’on trouve parfois encore sur les quais. Il est orné d’une lithographie d’Henry Monnier représentant, je ne sais pourquoi, Stendhal en caricature. Fongeray est le pseudonyme de deux libéraux de la Restauration, Dittmer et Cavé. Cet ouvrage se compose de comédies et de drames qui ne peuvent être joués, mais qui contiennent des scènes de mœurs fort intéressantes. Vous y verrez comment, sous le règne de Charles X, un vicaire d’une des églises de Paris, l’abbé