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qu’un qui ne savait pas encore que Du Fau a perdu son améthyste.

Et se tournant vers moi :

— C’est toute une histoire. Imaginez-vous que notre ami nous avait tout à fait abandonnés. Je disais à ma femme : « Qu’est-ce que tu as fait à Du Fau ? » Elle me répondait : « Moi ? Rien, mon ami. » C’était incompréhensible. Et notre surprise redoubla en apprenant qu’il ne quittait plus cette pauvre Mme Cère.

Madame N*** interrompit son mari :

— Quel intérêt cela peut-il avoir ?

Mais N*** insista :

— Permettez, ma chère amie ! Ce que je dis est pour expliquer l’histoire de l’améthyste. Donc, cet été, notre ami Du Fau avait refusé de venir, comme à l’ordinaire, chez nous à la campagne. Nous l’avions invité, ma femme et moi, très cordialement. Mais il restait à Trouville, chez sa cousine de Maureil, dans un milieu ennuyeux.