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Le général apprit que sa brigade occupait Villeneuve, sur le flanc gauche de l’armée victorieuse. L’ennemi était en pleine retraite.

Villeneuve est au confluent de l’Ilette et de la Claine, à vingt kilomètres de Mallemanche.

— À Villeneuve ! dit le général. Enfin nous savons à quoi nous en tenir. Ce n’est pas malheureux !

La route de Villeneuve était encombrée de canons, de caissons et d’artilleurs endormis dans leurs grands manteaux, à travers lesquels la voiture eut grand’peine à se faire un chemin. Une cantinière assise dans sa voiture éclairée de lanternes chinoises héla les chauffeurs pour leur offrir le café et les liqueurs.

— Ce n’est pas de refus, dit le général. Nous avons avalé pas mal de poussière, en manœuvre.

Ils burent un petit verre et poussèrent