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M. PIGEONNEAU


M. PIGEONNEAU


J’ai voué, comme on sait, ma vie entière à l’archéologie égyptienne. Je serais bien ingrat envers la patrie, la science et moi-même, si je regrettais d’avoir été appelé, dès ma jeunesse, dans la voie que je suis avec honneur depuis quarante ans. Mes travaux n’ont pas été stériles. Je dirai, sans me flatter, que mon Mémoire sur un manche de miroir égyptien, du musée du Louvre, peut encore être consulté avec fruit, bien qu’il date de mes débuts. Quant à l’étude assez volumineuse que j’ai consacrée postérieurement à l’un des poids de bronze trouvés, en 1851, dans les fouilles du Sérapéon, j’aurais mauvaise grâce à n’en