parce qu’il ne savait pas mieux qu’eux ce qu’il fallait faire de la jolie demoiselle.
Un Nain, nommé Rug, leur dit :
— Construisons une grande cage et nous l’y enfermerons.
Un autre Nain, nommé Dig, combattit la proposition de Rug. De l’avis de Dig, on ne mettait en cage que les animaux sauvages, et rien ne pouvait encore faire deviner que la jolie demoiselle fût de ceux-là.
Mais Rug tenait à son idée, faute d’en avoir une autre à mettre à la place. Il la défendit avec subtilité :
— Si cette personne, dit-il, n’est point sauvage, elle ne manquera pas de le devenir par l’effet de la cage, qui deviendra, en conséquence, utile et même indispensable.
Ce raisonnement déplut aux Nains, et l’un d’eux, nommé Tad, le condamna avec indignation. C’était un Nain plein de vertu. Il proposa de ramener la belle enfant à ses parents, qu’il pensait être de puissants seigneurs.
Cet avis du vertueux Tad fut repoussé comme contraire à la coutume des Nains.
— C’est la justice, disait Tad, et non la coutume qu’il faut suivre.