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que nous n’avions pas prévu, parce que nous avons reçu des lettres d’approbation de corps considérables d’ouvriers joignant aux nôtres leurs sentiments et leurs sympathies envers vous. Ne croyez pas, conséquemment, que les millions de travailleurs de l’Angleterre partagent d’aucune façon les sentiments de vos oppresseurs ; s’ils n’ont pas unanimement condamné leur infamie, c’est que la sévérité de leurs propres malheurs et oppressions détourne leur attention de ceux de leurs voisins. Quand la voix des millions sera entendue dans la chambre sénatoriale, quand ils posséderont le pouvoir de décréter la justice, nos colonies cesseront d’être considérées comme des pépinières à despotes, où l’on vole l’industrie pour choyer le vice.

Nous tenons à vous féliciter du nombre d’esprits éclairés que l’injustice infligée à votre pays a porté à l’action. Avec de tels chefs de file pour garder vivante la flamme sacrée de la liberté, et l’exemplaire dévotion et abnégation que vous avez démontrés depuis le début, nous prédisons votre succès.

En espérant que vous continuerez à réchauffer le timide et ragaillardir le brave — d’enseigner à vos enfants à entonner le chant de la liberté, et à vos demoiselles à rejeter la main de l’esclave — et que vous puissiez bientôt entrevoir le soleil de l’indépendance souriant sur vos villes grandissantes, vos joyeuses maisons, vos forêts verdoyantes, et vos lacs de glace, est le désir ardent des membres de l’Association des travailleurs.