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Le coût du Pont de Plougastel a été d’une dizaine de millions.

Les péages qui seront perçus aux deux entrées du Pont permet- tront de récupérer au bout d’un certain nombre d’années uns partie des dépenses engagées.

Le Pont .a été inauguré le jeudi 9 octobre 1930 par M. Doumergue, Président de la République, assisté de M. F. Lancien, Président du Conseil Général du Finistère, dont le discours, à cette occasion, a magnifié les vertus de la race bretonne. . . ,,

Le dimanche suivant 12 octobre, Mgr Duparc venait bénir 1 ou- vrage- plus de 20.000 personnes assistèrent à la cérémonie.

Le Barrage de Guerlédan

C’est le dimanche 12 octobre 1930, que le Barrage de Guerlédan, sur le Canal de Nantes à Brest, à 16 kilomètres de Pontivy, a été inauguré officiellement, par MM. Alphonse Rio, sénateur, sous- secrétaire d’Etat à la Marine, Yves Le Trocquer, Sénateur des C.-du-N., Alfred Brard, Président du Conseil Général du Morbihan, Cameau, préfet du Morbihan, et M. Montmarquey, Président de l’Union Hydro-Electrique Armoricaine.

On arrive à des rives abruptes et boisées, en partant de Mur-de- Bretagna. Le Blavet canalisé court majestueux au fond d’un précipice. Et des hommes sont un jour venus qui ont osé barrer le cours du fleuve, en dressant vers les, nues une formidable muraille, assez haute pour s’égaler au sommet des parois rocheuses de la gorge titanique, assez puissante pour résister au déborde- ment des eaux.

Le barrage de Guerlédan, établi, les eaux maîtrisées refluèrent au loin, se haussant jusqu’aux branches des arbres, qui jusqu’alors les dominaient. Le point d’établissement de l’ouvrage avait été judicieusement choisi en ce val profond pour limiter les effets de- l’inondation en résultant. Et c’est un vériable lac qui s’étale aujourd’hui en cet endroit. Du haut de l’étroit sommet du barrage» on contemple d’un côté l’énorme masse liquide retenue par cette muraille colossale, et de l’autre eu. amont, à 45 mètres plus bas, le cours naturel dé la rivière.

Une vanne automatique oppose au flot sa convexité basculante. Au-dessous, la pente rai de du déversoir. D’une extrémité du Bar- rage partent quatre tubes de tôle d’acier où un homme circulerait à l’aise. Elles dirigent les eaux vers les turbines.

C’est en 1922 que la. Société demanda le concours financier du Morbihan. Dès le lendemain, l’assemblée départementale donnait son acceptation. Les deux départements intéressés se mirent d’accord. Ainsi, pour, faire face aux dépenses du projet d’origine, l’Etat accordait une participation de trois millions le Morbihan et les Côtes-du-Nord chacun deux millions, la ville de Lorient un million.

Les travaux furent entrepris, puis survint la crise financière qui détermina leur ralentissement, puis leur suspension.

Il fallut réclamer un nouvel effort financier. Les deux départe- ments l’accomplirent en accordant à nouveau chacun 3.500.000