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INTRODUCTION

Cette anthologie satyrique et gaillarde avait été réunie par M. Germain Amplecas, qui mourut inopinément au moment où il se disposait à la publier. Il s’était entendu avec son éditeur et avait choisi lui-même, pour cet ouvrage, le titre de Verger satyrique.

La mort de l'érudit M. Germain Amplecas laisse bien des regrets. On se souviendra longtemps de la dignité de sa vie. Personne n’eût osé penser que les rares instants qu’il dérobait à ses études historiques, il les consacrait à réunir des contes en vers, des épigrammes, des poèmes lyriques, des chansons qui, placés sous l’invocation d’Aphrodite et de son fils, vont avoir désormais pour patronne, grâce au savant M. Germain Amplecas, l’austère et chaste Pallas Athéné.

En effet, qu’on ne s’y trompe point, la matière de ce livre n’est point frivole. Tout ce qui touche à la sexualité a une importance de premier ordre. On sait avec quel soin les philologues de tous les pays recueillent les moindres contes obscènes, les vers orduriers les plus insignifiants que la muse pariétaire se plaît à chanter,