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LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

moyen de l’écrou Q qui le fixe au reste de l’appareil dans la position qu’on veut lui donner ; et en faisant alors une série d’expériences semblables à celles du cas précédent, on pourra comparer les résultats obtenus dans chaque situation des conducteurs des courants électriques à ceux qu’on aura eu dans le cas où la ligne qui en joint les milieux leur est perpendiculaire, en faisant cette comparaison pour une même plus courte distance des courants, et ensuite pour des distances différentes. On aura ainsi tout ce qu’il faut pour voir comment et jusqu’à quel point ces diverses circonstances influent sur l’action mutuelle des courants électriques : il ne s’agira plus que de voir si l’ensemble de ces résultats s’accorde avec le calcul des effets qui doivent être produits dans chaque circonstance, d’après la loi d’attraction qu’on aura admise entre deux portions infiniment petites de courants électriques.

Par l’addition d’un autre conducteur mobile dont la suspension est exactement la même, qui est de même composé de deux parties égales et opposées et que j’ai fait représenter à part (fig. 6), j’ai rendu cet instrument propre à mesurer aussi le moment des forces, qui tendent à faire tourner un conducteur par l’action d’un autre conducteur qui fait successivement avec lui différents angles auxquels répondent différents moments. Ce conducteur mobile ABOCDEF a la forme qu’on voit dans la figure 6, et se trouve suspendu au milieu de son côté horizontal supérieur, où il est interrompu entre les points A, F, où les deux extrémités de ce conducteur portent les deux pointes d’acier M, N, qui sont, situées dans une même ligne verticale, et plongent dans le mercure des deux petites coupes de