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LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

la portion rectiligne du conducteur, et il ne résultera de la réunion de celui-ci avec l’hélice que la seule action des courants circulaires transversaux, parfaitement semblable à celle d’un aimant cylindrique. Cette réunion avait lieu dans l’instrument représenté dans la figure 3, sans que j’en eusse prévu les avantages, et c’est pour cela qu’il m’a présenté exactement les effets d’un aimant, et que les hélices, où il ne revenait pas dans l’axe une portion rectiligne du conducteur, me présentaient en outre les effets d’un conducteur rectiligne égal à l’axe de ces hélices ; et comme le rayon des surfaces cylindriques sur lesquelles elles se trouvaient était assez petit dans les hélices dont je me servais, c’étaient même les effets dans le sens longitudinal qui étaient les plus sensibles, phénomène qui m’étonnait beaucoup avant que j’en eusse découvert la cause ; j’étais encore à la chercher, et je voulais, par de nouvelles expériences, étudier toutes les circonstances de ce phénomène, que j’avais d’abord observé dans l’action de deux conducteurs pliés en hélice, et ensuite dans celle d’un conducteur de ce genre et d’une aiguille aimantée, lorsque M. Arago l’observa dans ce dernier cas, avant que je lui en eusse parlé. Ces hélices, dont le fil revient en ligne droite par l’axe seront un instrument précieux pour les expériences de recherche, non seulement parce qu’elles offriront le même genre d’action que les aimants, en donnant peu de hauteur aux spires, mais encore parce qu’en leur en donnant beaucoup, on aura un conducteur à peu près adynamique, pour porter et rapporter le courant électrique, sans qu’il y ait lieu de craindre que les courants qui se trouvent dans cette portion du conducteur altèrent