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On le trouve chez les Volsques d’Arpinum, illustré par Cicéron[1].

Il paraît même avoir été sabin, puisque Tullus fut le nom de l’avant-dernier roi sabin, Tullus Hostilius[2].

Mastarna tenait-il en quoi que ce soit aux Sabins ?

La légende, qui lui donnait une Sabine pour mère, bien qu’altérée par la haine, devait reposer sur quelque chose. Parmi les statues des rois qui subsistèrent longtemps au Capitole, deux se distinguaient des autres, parce qu’elles avaient au doigt un anneau : le roi sabin Numa et Servius Tullius[3] ; l’usage de l’anneau semble être venu des Étrusques aux Sabins et des Sabins aux Romains[4].

D’où pouvait naître cette légende d’une mère sabine et cette association avec un roi sabin.

Mastarna, au lieu d’appartenir à la race étrusque, appartiendrait-il à la race des Ombriens[5], plus ancien-

    que de prendre son prénom Servius ; mais Denys d’Halicarnasse (III, 29), au lieu des Tullii, nomme les Julii, ce qui est plus raisemblable.

  1. Le chef volsque qui reçut Coriolan s’appelait Tullus Attius. Attius est sabin.
  2. Tullius a la même racine que Tullus. C’était un nom de gens, devenu un prénom, comme dans Attilius Régulus le prénom Attus formait un nom de gens.
  3. Pl., Hist., Nat., XXXIII, 4, 2.
  4. Voy. t. I, p. 386-7, p. 481.
  5. O. Müller(Etr., I, 121) croit que l’armée qui s’arrêta sur le Cælius menait de Volsinii (Bolsène), mot qui parait avoir la même racine que Volci. Le nom de ces deux villes, surtout celui de la dernière, sont