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trouvé à Lyon[1] nous l’apprend, et nous dispense heureusement d’avoir à expliquer comment le règne du fils d’une esclave sabine pourrait se trouver intercallé entre ceux de deux rois étrusques de la grande famille des Tarquins, ce qui serait assez invraisemblable.

Claude était un mari très-débonnaire, mais un homme fort savant. Il avait écrit une histoire des Étrusques d’après des sources que nous ne possédons plus. Entre son témoignage, fondé sur une tradition étrusque très-vraisemblable, et le récit merveilleux ou romanesque des auteurs qui se sont bornés à reproduire la légende intéressée des Sabins, il n’y a pas à hésiter.

Si nous en croyons les Étrusques, et Claude qui parlait d’après eux, Mastarna, fidèle compagnon d’un autre chef étrusque, Cælius Vibenna, et associé à toutes ses aventures, poussé hors de l’Étrurie par des fortunes diverses, avec ce qui restait de l’armée de Cælius, occupa la colline qui depuis fut elle-même nommée Cælius.

Claude seul, il est vrai, parle de Mastarna ; mais Varron[2], Festus[3], Denys d’Halicarnasse[4] et Tacite[5]

  1. Ce curieux passage des fragments du discours de Claude, gravés sur deux tables de bronze, a été découvert à Lyon au commencement du seizième siècle.
  2. De l. lat., V, 46.
  3. P. Diac., p. 44.
  4. Den. d’Hal., II, 36.
  5. Ann., IV, 65.