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le Palatin et l’Aventin[1]. D’ailleurs, dans cette vallée, Ancus Martius avait établi une partie considérable de la population latine, transportée par lui à Rome. Il n’y avait donc pas alors de cirque en cet endroit.

Le cirque à Rome ne fut point dans l’origine une imitation de l’hippodrome grec, comme il le devint depuis[2].

Ce fut une importation étrusque. Tarquin fit venir de son pays, et non de la Grèce, des chevaux de race et des pugilistes[3].

Les athlètes grecs parurent à Rome pour la première fois au sixième siècle[4].

Il faut écarter de ces commencements l’idée des carceres, constructions appropriées au départ des chars ; les cirques ne furent disposés ainsi que plus tard[5].

  1. Denys d’Halicarnasse avoue qu’il fallut combler le bas de la vallée. (III, 43.)
  2. O. Müller, Man. d’Arch., § 172, 1 ; Mommsen, Röm. Gesch., 2e éd., p.101.
  3. Tit. Liv., I, 35. Les courses de chevaux et le pugilat pouvaient avoir passé de la Grèce dans l’Étrurie, avec laquelle les Grecs furent plus anciennement en rapport que les Romains. L’art de boxer est vieux dans le monde ; mais, chez les Étrusques, on se donnait des coups de poing au son de la flûte (Athen., IV, 13), comme on combattait à Sparte. Cette manière de boxer a une certaine grâce qui trahit son origine hellénique.
  4. Tit. Liv., XXXIX, 22.
  5. Tit. Liv., VIII, 2. Il n’est pas impossible qu’il y ait eu des courses de char avant qu’il y ait eu des carceres. Mais, en supposant que ces courses datent à Rome de si loin, elles ont eu une origine étrusque et non une origine au moins directement grecque. On les a trouvées