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du bélier étrusque tourné contre Rome pour l’écraser.

Des tombeaux, les uns romains, les autres étrusques, parmi lesquels il en est un très-bien conservé, se voient à l’extérieur de l’enceinte ; à l’intérieur aucune ruine n’est debout.

Les Romains ne seraient jamais venu à bout de prendre Véies, qui faisait partie de la confédération étrusque, si elle eût été efficacement secourue par les autres villes de l’Étrurie ; mais les délibérations du grand conseil national ne furent pas favorables aux Véiens ; ils l’avaient offensé en refusant de mettre à leur tête le chef annuel qu’il voulait leur imposer[1], et il fit la faute de les abandonner, s’en excusant sur la crainte des Gaulois[2] qui menaçaient. Cela montre que le lien fédéral n’était pas très-fort. Les anciens eurent des confédérations de villes, mais ne connurent guère de vraies fédérations. D’ailleurs Véies n’était pas purement étrusque, son nom était sabellique[3] ; elle avait eut un roi de cette race[4], et tout le pays environnant fut

    là, après l’avoir prise, il eût fallu livrer, pour prendre la ville, un assaut dont Tite Live aurait parlé, et dont il ne parle point.

  1. Tite Live (V, 1) donne à ce roi des Véiens le nom de rex et le nom de sacerdoa.
  2. Tite Live, V, 17.
  3. Véia, dans la langue osque, dont les rapports avec la langue sabine ont été reconnus par Varron (De L. lat., VII, 27), voulait dire plaustrum. (P. Diac., p. 368.)
  4. L’affinité du Sabin et de l’Ombrien est certaine, et il y avait eu un roi de Véies, appelé Propertius comme le poête Properce, qui était