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ans d’efforts perpétuels, la guerre s’est déplacée, elle a été transportée d’une rue de la Rome actuelle à l’entrée du royaume de Naples.

Mais avant, les Romains avaient eu à combattre un autre ennemi sur la rive droite du Tibre : c’étaient les populations moitié Étrusques, moitié sabines, de Falère, de Capène et surtout de Véies, une des douze grandes villes d’Étrurie, égale à Rome en étendue, ce qu’on ne dit d’aucune ville du pays des Volsques et des Æques, au moins aussi civilisée qu’elle, sa vraie rivale, dont les habitants avaient souvent fait la guerre aux Romains avec avantage, avaient exterminé presque entièrement la noble tribu des Fabius, avaient occupé le Janicule et pénétré dans le champ de Mars.

Pendant la première moitié du quatrième siècle, tandis que les Romains guerroyaient avec la montagne, ils avaient eu aussi à guerroyer contre Véies. Déjà commençait pour eux cette double lutte à l’est et à l’ouest dont leur position leur faisait une nécessité, et dans laquelle il est merveilleux qu’ils aient toujours fini par triompher.

Ainsi en 317, comme ils respiraient depuis quelques années des agressions sabelliques, ils furent forcés de tourner leurs armes du côté de l’Étrurie par la perfidie du roi de Véies Tolumnius, qui, au mépris du droit des gens, avait fait égorger quatre patriciens envoyés vers lui, en ambassade. J’ai dit que leurs statues