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nent attaquer les deux armées retranchées au pied du mont Algide et deux camps romains s’établisent en face des deux camps ennemis dans cette plaine qui est le fond d’un cratère, et qui, comme le dit avec raison Tite Live n’était pas seulement propre à des rencontres partielles, mais assez ouverte et assez vaste pour que des armées pussent s’y ranger en bataille.

Le consul était au sud, le dictateur au nord. Tandis que les soldats du premier attaquent avec impétuosité, le second tourne la position de l’ennemi et le prend par derrière. Grâce à cette manœuvre, quand vint le jour, les Æques et les Volsques se voient enveloppés mais un Volsque intrépide, Vettus Messius, à la tête d’une poignée d’hommes, se fit jour à travers l’armée romaine et pensa la faire reculer. Ce fut un combat terrible le dictateur fut frappé d’une pierre à la tête, un de ses lieutenants eut la cuisse clouée à son cheval par un trait, le consul eut un bras coupé.

En 350 les Romains sont encore aux prises avec les Volsques, mais ils ont fait un progrès au delà de l’Algide ; car, vers ce temps, il est question d’une colonie envoyée à Velletri. Le théâtre de la guerre est porté plus à l’est, plus dans le cœur des montagnes près de Ferentino. Terracina est définitivement reprise en 354, et en 358 les Æques et les Volsques[1] demandent la paix. Il y avait juste cinquante ans que les Æques avaient paru à la porte Colline. Pendant ces cinquante

  1. Tit. Liv., V, 13, 23.