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ville à découvert. C’est en effet le lieu d’où l’on en saisit le mieux l’ensemble. Ceux qui sont allés à Rome n’oublieront jamais le panorama de Rome aperçu du Janicule : de la fontaine Pauline et de San-Pietro in Montorio.

Il paraît que les Véiens avaient passé le fleuve, et qu’une partie de leurs troupes attaqua Rome du côté du nord et de l’est ; car les Romains firent une sortie près du temple de l’Espérance[1] (c’était de bon augure), à un mille de la porte Esquiline (en dehors de la porte Majeure), et une autre près de la porte Colline (vers la porte Pie).

Les Véiens étaient toujours sur le Janicule. S’ils avaient eu de l’artillerie, c’est de là qu’ils auraient assiégé Rome, comme les Français en 1850 ; mais, sans artillerie, les Étrusques ne pouvaient rien faire contre la ville que le fleuve défendait.

Ils le franchirent cependant, et une nuit vinrent attaquer le consul Servilius dans le Champ de Mars[2]; mais ils furent repoussés avec un grand carnage, et se refugièrent sur le Janicule.

Le consul passa le Tibre et voulut gravir la pente

  1. Den. d’Hal IX. 24. Ce temple s’appelait le temple de la Vieille espérance, pour le distinguer de celui de la porte Carmentale, qui était moins ancien. Il se trouvait au point de jonction de plusieurs aqueducs (Front., 5, 20) à huit stades (un mille) de Rome. On peut donc déterminer sa position avec une grande précision.
  2. Tit. Liv., II, 52.