Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/431

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les Fabius passèrent le Tibre, puis longèrent sa rive droite, et, remontant son cours, allèrent se poster sur une colline dominant la vallée de la Cremera, aujourd’hui la Valca, petite rivière qui se jette dans le Tibre.

C’est une eau noire qui coule au fond d’un étroit ravin dont elle ronge les bords[1], sous des masses touffues d’une verdure sombre.

Là les Fabius s’établirent dans une position forte, et, à la tête de leurs clients, j’ai presque dit de leurs vassaux, se mirent à guerroyer contre les Véiens.

Sur un sommet élevé et abrupte comme ceux où alors on plaçait les villes, ils établirent un fort[2] assez pareil aux châteaux fortifiés qu’on élevait au moyen âge dans une situation semblable, et dont on aperçoit encore les débris çà et là dans la campagne romaine.

    de la porte elle-même. Festus dit (p.285) : « Quelques-uns se font scrupule de passer par la porte Carmentale. » C’est du Janus de droite qu’il veut seulement parler, ou bien la superstition appliquée à la porte tout entière était seulement celle de quelques âmes timorées, car cette porte, placée entre le marché aux bœufs et le marché aux légumes, devait être un passage très-fréquenté. On voit, pendant la seconde guerre Punique, une procession, allant du temple d’Apollon dans le Champ de Mars au temple de Junon sur l’Aventin, passer par la porte Carmentale. (Tit. Liv., XXVII, 37.)

  1. Cremera rapax. (Ov., Fast., II, 205.) D’autres ont pensé que la Cremera était le cours d’eau appelé Acqua Traversa. (Smith., Dict. of anc. and mod. geogr., I, p. 701.)
  2. Φρούριον. (Den. d’Hal., IX, 15.)