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brillante aventure qui devait finir si tragiquement pour eux, grâce aux détails dont le récit de Tite Live, tiré probablement des mémoires de la gens Fabia, est rempli.

Les trois cent six patriciens viennent trouver le sénat rassemblé et s’arrêtent à la porte de la curie, là où étaient les sièges des tribuns.

Celui des leurs qui était consul entre et parle au nom de tous.

Les clients attendaient dans le Forum.

Au nom de sa tribu, Kæso offre de faire la guerre aux Étrusques de Véies. C’est une guerre de notre gens, dit-il, bellum gentile. En effet, les Fabius avaient été les héros de cette guerre. Le sénat les remercie et ordonne que le lendemain ils se présentent armés à la porte du consul. Tout ce jour-là il ne fut question que de l’offre magnanime des Fabius.

Le jour suivant, ils s’arment et vont se réunir au lieu indiqué, très-probablement sur le Quirinal, où devait être la demeure de Kæso, comme des autres Fabius. Le consul sort portant le paludamentum, manteau de guerre, insigne du commandement militaire, et se met à la tête du clan.

Pour aller à Véies, ils ne pouvaient prendre la voie Flaminia (le Corso), qui n’existait pas encore ; mais ils eussent pu en suivre la direction à travers le champ de Mars et sortir de Rome par une des portes du Quirinal, la porte Salutaire ou la porte Sanqualis.