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même temple, et dont les noms rappelaient l’idée de liberté ; enfin aux jeux de Flore, déesse également rustique et par conséquent plébéienne, car, ainsi que je l’ai dit, avant d’être la déesse des Fleurs, elle avait été celle des Fruits.

Les occupations des édiles exigeaient qu’ils eussent à leur disposition un grand nombre d’employés, ce que nous appellerions des gens de bureau, des secrétaires, des copistes, des huissiers. Un monument qui existait encore au seizième siècle, et dont quelques restes subsistent dans le voisinage du temple de Vespasien, près du Forum, était destiné à l’habitation de ce personnel de l’édilité. C’était un portique à trois arcades avec des chambres ; il portait le nom de Schola Xantha, parce qu’un affranchi nommé Xanthus l’avait fait rebâtir. Schola voulait dire confrérie, corps de métiers.

Une inscription nous apprend que cet édifice était à l’usage des scribes, des libraires, c’est-à-dire des copistes, des huissiers (præcones) attachés au service des édiles curules[1].

On voit que non-seulement les hautes charges, mais encore les plus humbles fonctions, ont à Rome leurs monuments[2].

Ce fut au temps de cette popularité des édiles que

  1. Nibby, R. ant., II, p. 121.
  2. Réparée sous l’empire, la schola Xantha devait remonter au temps de l’importance et de la grande activité des édiles.