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portait aussi le nom sabin de curie[1] ; elle était au sommet de la montée qui conduisait au temple de la Victoire[2], fondé par les Sabins aborigènes.

Seuls, entre toutes les confréries religieuses, les frères Arvales m’ont paru avoir une origine latine ; mais cette confrérie fut adoptée de bonne heure par les sabins, qui rattachèrent les premiers Arvales à un personnage de leur nation, Acca Larentia, comme ils lui rattachèrent Romulus lui-même. Aussi les Arvales, devenu un collége patricien, faisaient-ils les élections par lesquelles ils se recrutaient non sur le Palatin, mais sur le Capitole[3] ou au pied du Capitole[4], sur l’Aventin[5] tous lieux plus sabins que latins[6].

L’habitation des Fétiaux était probablement, comme

  1. Denys d’Halicarnasse (II, 70) dit que les saliens du Palatin furent institués par Numa et ceux du Quirinal par Tullus Hostilius. Une fondation sabine sur le Palatin au temps de Numa n’est pas vraisemblable, mais peut-être les saliens du Palatin étaient-ils en effet plus anciens que les saliens du Quirinal ; alors leur existence remonterait à l’établissement primitif des Sabins avant Romulus.
  2. Vers la cime du mont. (Voy. Den. d’Hal., I, 32.) Là était la partie la plus élevée du Palatin avant qu’il eût été nivelé. Denys (Frag., XIV, 5) et Plutarque (Camil., 32) parlent d’une chapelle de Mars, c’était le sanctuaire qui dépendait du couvent.
  3. Dans le pronaos du temple de la Concorde.
  4. Dans le temple d’Ops.
  5. Devant le temple de Junon.
  6. Les frères Arvales ne se réunirent sur le Palatin que lorsqu’ils furent reçus dans le palais par les empereurs. (Voy. Marquardt, Handb. d. alt, IV, p. 421.)