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l’ouest à l’est suivant les règles de la discipline étrusque[1].

C’est dans la citadelle qu’était inauguré le dictateur, là où, selon la tradition, l’avait été le premier roi sabin[2].

Quant aux Aruspices, qui n’étaient point des magistrats comme les Augures, qui ne paraissent former une confrérie régulière que sous Ctaude[3], tout au plus au temps de César[4], et que Cicéron traite avec assez de mépris[5] ; ces devins d’Étrurie habitaient le quartier étrusque en compagnie avec les professions peu estimées de ce quartier suspect[6].

  1. Elle suivait la ligne augurale appelée Decumanus Maximus, comme Ilygin l’a remarqué pour d’autres voies. (Göttl., R. Verf., p. 202.)
  2. L’augure se tournait vers l’est, car Valère Maxime (VIII, 2, 1) nous apprend l’existence d’une maison tres-élevée sur le Cælius, qui fut démolie parce qu’elle faisait obstacle à ceux qui prenaient les auspices de la citadelle. Si l’augure eût regardé au sud, sa vue n’eût point été gênée par le mont Cælius. Sachant que l’Arx était au-dessus du palais Caffarelli, et tirant de là une ligne droite vers l’orient, nous arrivons vers la porte Majeure. C’est de ce côté qu’était la maison de Claudius Centumalus, qui fut démolie ; ceci nous montre qu’on donnait le nom de Cælius au plateau qui continue cette colline vers le nord, le plateau de Saint-Jean de Latran et de Sainte-Croix de Jérusalem.
  3. Tac., Ann., XI, 15.
  4. Cicéron (De Div., II, 24) parle du Summus Haruspex.
  5. Cic., ad Fam., VI, 18.
  6. Plaut., loc., cit. Près du cirque dit Juvénal et près de l’agger (Sat., VI, 588) ; vers l’agger était le champ funèbre de l’Esquilin, fréquenté par les sorcières.