Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/368

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tale. Quand on eut chassé les rois, on donna ce nom à un prêtre, le roi des sacrifices, qui représentait le côté religieux de leurs attributions, mais qui était subordonné au grand pontife.

Le roi des sacrifices habitait sur la Velia, où avaient habité Tullus Hostilius et les deux Tarquins. Probablement leur demeure fut la sienne. Il en hérita comme de leur titre, mais on ne lui laissa rien de leur puissance.

L’admission au pontificat fut la dernière conquête des plébéiens[1].

Un des pontifes, du haut du Capitole, indiquait au peuple l’époque des fêtes mobiles, et combien de jours il y avait des calendes aux nones, car ce nombre n’était pas le même pour chaque mois. Cela se faisait devant la curia Calabra[2], où se réunissaient parfois les curies patriciennes. Seuls, dans le principe, les patriciens connaissaient les choses du ciel. Les pontifes romains, comme leurs successeurs, ne perdaient le caractère sacerdotal qu’à la mort.

Rien ne porte à croire que les collèges des Augures aient eu un lieu déterminé d’habitation commune ; on sait où les magistrats devaient, en leur compagnie, consulter les présages, ce qu’on appelait prendre les auspices ; c’était lorsqu’une armée partait de Rome, hors de la ville[3], mais près de la ville ; ceux

  1. Par la loi Ogulnia, 300 ans avant J. C.
  2. Varr., De L. lat., wsmall>VI, 28 ; Serv., Æn., VIII, 654.
  3. Tit. Liv. IV, 18 ; Tac., Ann., III, 19.