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sidés par le grand pontife, Pontifex Maximus. C’est le titre que les papes prennent encore aujourd’hui.

L’origine de ce nom (pontifices) serait locale, si l’on admettait, comme on l’a fait souvent dès l’antiquité, qu’il veut dire les faiseurs de pont, parce que les pontifes étaient supposés avoir construit et étaient chargés de réparer le pont Sublicius, le pont sacré[1].

Mais cette étymologie me semble bien douteuse, et ce mot avait un sens trop général pour venir d’un fait si particulier[2].

Le grand pontife habitait près du temple de Vesta. C était un lieu saint depuis les Pelasges. Le grand pontife y veillait sur le Palladium. Le foyer sacré de la cité romaine était sous la garde du pontife de Rome ; il s’appelait pontife de Vesta[3], Vesta était la patronne des Romains.

Le roi à Rome était prêtre. Cela fut vrai surtout des rois étrusques, car la royauté étrusque était sacerdo-

    qu’ils étaient plus anciens. Le roi des sacrifices et les flamines étaient consacrés au culte de divinités sabines ; le roi des sacrifices sacrifiait dans les Agonales (Ov., Fast., I, 318, 333), et les flamines, prêtres sabins, à Mars, à Quirinus, dieux sabins.

  1. Varr., De L. lat., V, 83.
  2. Elle est rejetée par le savant grand pontife Q. Mutius Scævola, mais la sienne, pontifex, de posse et facere (ibid.), est encore moins admissible. Göttling (R. Verf., p. 173) propose pontifices, de pompifices. Ce serait, comme les marais Pontins, de pomptinæ paludes.
  3. Ov., Fast., III, 698-9. Les préteurs, les dictateurs, les consuls, quand ils entraient en charge, offraient un sacrifice à Vesta. (Macr., Sat., III, 4.)