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Il reste à déterminer les différents endroits liés à l’existence d’une classe d’hommes qui n’étaient point étrangers à la constitution de la république. Je parle des divers corps de prêtres exerçant une magistrature sacrée, formant une institution politique.

Dans l’ancienne Rome, le gouvernement était, jusqu’à un certain point, sacerdotal, comme dans la nouvelle on y trouve le mariage religieux (confarreatio) et la propriété ecclésiastique[1] ; mais à Rome l’autorité civile avait l’autorité sacerdotale, et aujourd’hui le pouvoir sacerdotal a le pouvoir civil.

Les auspices appartenaient dans l’origine aux patriciens, et constituaient pour eux une sorte de droit divin.

Les auspices étaient consultés par les magistrats patriciens à l’aide des Augures, et intervenaient sans cesse dans la vie politique et dans la vie civile des Romains. La religion se mêlait à tout, mais la religion était aux mains de l’État.

À la tête du culte romain étaient les pontifes[2], pré-

    l’équitation, fut adopté par les chevaliers romains comme une sorte de patron, que son nom fut souvent donné seul au temple des Dioscures. L’édifice dédié aux deux frères est fréquemment appelé temple de Castor, jamais temple de Pollux.

  1. Den. d’Hal., II, 7.
  2. Dans l’ordre honorifique, le grand pontife ne venait qu’après le roi des sacrifices et les flamines ; mais son titre, Pontifex maximus, et le rôle qu’il joua toujours à Rome, montrent qu’il était le premier en importance ; peut-être on plaçait les autres prêtres avant lui, parce