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les histoires ordinaires, se présentent avec une certaine confusion ou au moins un certain vague, apparaissent distincts et vivants dans une histoire qui les montre à leur place et les met, pour ainsi dire, sur leurs pieds.

La royauté n’avait point de siège particulier dans l’ancienne Rome. Ce n’était pas le temps des palais. Chaque roi habitait sa maison et le quartier qu’il avait choisi : Romulus, sa cabane du Palatin ; Tatius, sa citadelle du Capitole ; Numa, le Quirinal sabin ou la Regia à côté du temple de Vesta. Cette dernière demeure s’appelait bien la demeure royale, Regia ; mais elle ne fut pas celle de ses successeurs : chacun d’eux, suivant la tradition, alla habiter le point de la ville qu’il lui semblait le plus utile de surveiller. Les déplacements de l’habitation royale suivirent les développements graduels de la cité et les indiquent.

Tullus Hostilius va loger sur le Cælius au milieu des Albains, ses nouveaux sujets ; et sur la Velia, qui domine le marché et le Comitium. Là est aussi la demeure des deux derniers rois sabins, du premier et du dernier roi étrusque, tandis que Servius Tullius s’établit sur l’Esquilin, du côté par où la ville était le plus menacée, car Mastarna fut un chef guerrier ; et au-dessus du quartier qu’il assigna aux patriciens, car ce chef guerrier fut aussi le roi qui abaissa sous le niveau du cens la supériorité patricienne. Il n’y eut donc pas à Rome de demeure royale. Cha-