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En les contemplant, je ne m’arrêtais pas à Tibère duquel elles datent ; je ne remontais pas aux Pélasges, premiers auteurs du culte des Dioscures en ce lieu primitivement consacré par leur antique religion : ma pensée se portait entre ces deux extrémités de l’histoire du temple de Castor, sur la bataille mémorable qui fonda l’indépendance de la république romaine, et ce beau souvenir complétait pour moi l’effet pittoresque de la belle ruine.

    temple de Castor (Reg., 8), puis le temple de Vesta. Or la basilique Julia, dont l’emplacement a été retrouvé à ne pouvoir s’y méprendre, est précisément entre les huit colonnes qui restent du temple de Saturne et les trois colonnes qui restent du temple de Castor. De plus, tout ce qu’on sait du rapport de proximité de ce dernier temple avec le temple de Vesta et avec la fontaine de Juturne (Ov., Fast., I, 707), voisine elle-même du temple de Vesta (Den. d’Hal., VI, 13), dont la position n’est point douteuse, s’accorde avec cette détermination. On s’explique aussi comment le temple de Castor était dans la direction du pont par lequel Caligula unit son palais, placé à l’angle septentrional du Palatin, avec le Capitole. (Suet., Calig., 22.)