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Leur dureté, leur orgueil, leur fermeté, furent l’âme et la force du patriciat, qui, par eux, s’était retrempé à sa source.

La ligue du Latium était formidable. La plupart des cités latines avaient pris les armes ; le parti des Tarquins s’agitait dans Rome. On créa le premier dictateur, et bientôt après on en nomma un second, Aulus Postumius, qui devait vaincre dans le terrible combat du lac Régille.

Ce combat était décisif pour les destinées de Rome. Il s’agissait de savoir si Rome maintiendrait la liberté qu’elle avait fondée ou si elle retomberait sous le joug d’un tyran étranger ramené par l’étranger.

L’acharnement fut extrême du côté de l’ennemi. C’était la dernière chance des Tarquins ; c’était pour les Latins une occasion à saisir pour arrêter l’ascendant que les Sabins venaient de reprendre à Rome.

Le combat du lac Régille est raconté avec des détails que ne saurait avoir transmis l’histoire. Il n’y avait pas de bulletin à l’époque de Tarquin. Cependant plusieurs de ces détails peuvent être vrais, car ils peuvent avoir été conservés par un chant héroïque composé sur ce combat célèbre.

Nous allons voir qu’un récit poétique est évidemment au fond de la narration tout homérique de Tite Live et

    Regillum, probablement de l’intérieur de la Sabine, et ils s’établirent sur la frontière.