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Aricie, et, tout de suite après, qu’ils restèrent en grand nombre à Rome.

Il reste à comprendre comment un grand nombre peut sortir d’un petit.

L’opinion de Tacite[1] me paraît plus vraisemblable. Selon lui, des compagnons de Cæles Vibenna, les uns s’établirent sur le Cælius ; les autres, en grande quantité, dans l’espace compris entre le Palatin et le Capitole, qui prit alors le nom de quartier étrusque[2].

Si l’on en croit Varron[3], ce fut après la guerre contre Tatius qu’on fit descendre du Cœlius les compagnons de Cæles Vibenna, et qu’on les établit dans le Vicus Tuscus.

Je pense que ce déplacement eut lieu beaucoup plus tôt sous Tullus Hostilius, quand il fallut faire place sur le mont Cælius aux Albains qu’on y transportait.

Porsena, qui a renoncé à contraindre les Romains par les armes, fait pour les Tarquins un dernier effort, mais purement diplomatique. Les Romains répondent qu’ils ne veulent pas de rois, et Porsena, voyant que leur résolution est inébranlable, renonce à lutter contre elle.

  1. Tac., Ann., IV, 65.
  2. D’après une autre tradition rapportée par Festus (p. 355), qui fait de Cæles Vibenna deux noms qu’il donne à deux frères, des Étrusques venus avec le premier Tarquin donnèrent leur nom au Vicus Tuscus.
  3. Varr., De L. lat., V, 46.