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que l’on distingue à peine aujourd’hui, et dont l’arc de Titus marque le sommet.

Quand on lit l’histoire de Valerius en présence des lieux tels qu’ils sont de nos jours, on a peine à comprendre la susceptibilité du peuple romain et les passages des auteurs anciens qui se rapportent à la Vélia.

On disait que la maison de Valerius, bâtie sur un sommet escarpé qui dominait le Forum[1], serait une citadelle inexpugnable[2].

Pour se rendre compte des ombrages qu’elle inspirait, il faut songer que la Velia a bien changé d’aspect : elle a été presque aplanie pour faciliter le passage des triomphateurs qui avaient à la gravir d’un côté et à en redescendre de l’autre quand ils venaient du grand cirque au Capitole, et pour donner une base horizontale au temple de Vénus et de Rome construit par Adrien.

Mais, dans l’origine, la Velia comptait parmi les sept collines du septimontium, comme le Palatin, et, si l’on descend jusqu’au sol antique du Forum, on trouve que la cime de la Velia, même abaissée comme elle est aujourd’hui, s’élève encore de cinquante-trois pieds[3] au-dessus de lui.

Lorsque cette hauteur était plus grande et la col-

  1. Plut., Publ., 10.
  2. Tit. Liv., ii, 7.
  3. Beck., De Mur. et Port. Rom., p. 45 ; Handb., i, p. 252.