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l’oppression que Tarquin avait, fait peser en commun sur elles.

Alors un grand danger vint menacer la république.

Les envoyés de Tarquin à Rome y tramèrent une conspiration à laquelle prirent part plusieurs jeunes gens appartenant aux grandes familles sabines[1] alliées à la famille royale, deux fils et deux beaux-frères de Brutus, neveux de Collatin.

La conspiration fut découverte pendant la nuit. Le matin qui suivit, Brutus était de bonne heure assis sur son tribunal au pied du Capitole ; il fit comparaître devant lui ses deux fils, les condamna et les fit mettre à mort en sa présence dans le Forum. De même, au moyen âge, en Italie, les exécutions eurent souvent lieu sur la place publique qui servait de marché.

  1. Outre les deux fils de Brutus, sont nommés les Vitellii et les Aquilii. Les Vitellii étaient frères de la femme de Brutus ; leur nom était sabin. Vitlu est le nom que les peuples sabelliques gravèrent sur leurs monnaies pendant la guerre sociale. On trouve sur les monnaies osques Viteliur. Il en est de même des Aquilii, neveux de Collatin ; leur nom venait d’aquilus, noir, sombre, d’où aquila, l’aigle (Paul Diac., p. 22, 26), et Aquilo le vent noir, comme nous disons la bise. Aquilus, qui ne se trouve pas dans les auteurs latins, et Aquila, étaient des mots sabins. L’aigle, en Italie, vit dans les montagnes ; il a dû être nommé par les peuples qui habitaient les montagnes ; et ces peuples étaient sabelliques. D’autre part, je trouve un C. Aquilius Tuscus, consul en 267. Les Aquilii étaient une famille sabine alliée à une famille étrusque.