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çantes, mais ont commencé par être agricoles et guerrières.

Je n’en dirai point autant de la Rome latine fondée par les rois sabins sur le Cælius et sur l’Aventin.

Celle-là a pu être commerçante, et je crois qu’elle l’a été.

C’est encore sa position topographique qui me le fait penser.

L’Aventin est voisin du Tibre, qui en baigne presque le pied ; au bas de l’Aventin fut de tout temps et est encore aujourd’hui le principal port de Rome ; là fut aussi construit, sous Ancus Martius, nous le verrons tout à l’heure, le premier pont. Là donc dut exister d’abord une communication par le fleuve avec la mer et le littoral étrusque, puis une communication par le pont avec la rive opposée de l’Étrurie. La mer et l’Étrurie furent les deux premiers débouchés de l’exportation et les deux premières sources de l’importation. La fut aussi, très-anciennement, le marché aux bœufs, car il était sous la protection d’Hercule, et son origine se rattachait aux bœufs du vainqueur de Cacus. Les troupeaux furent sans doute, à Rome, le principal objet d’exportation du commerce primitif. La campagne romaine leur offrait ces pâturages, qu’ils remplissent encore aujourd’hui, et dans lesquels on les trouve aussi sauvages qu’ils devaient l’être au temps d’Ancus Martius.

Les hommes du Palatin prirent sans doute part aussi,