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quartiers et, pour ainsi dire, de paroisses, comme durant le moyen âge, en Italie, il y en a eu un si grand nombre, dont parfois la trace n’est pas encore effacée de nos jours[1].

Chez les plébéiens, parmi lesquels pouvaient se trouver des familles considérables et une aristocratie nationale qui se fondit dans l’aristocratie dominante, l’aristocratie sabine, se trouvait aussi le principe de toute bourgeoisie, la propriété, qui devient la richesse.

D’abord la propriété territoriale qu’on leur avait concédée sur les collines qu’ils occupaient, ou laissée dans leur pays quand ils y restèrent, et de plus, ils purent arriver bientôt à une certaine richesse par le commerce.

Un homme très-savant et très spirituel, M. Mommsen, a un peu étonné en disant que Rome a d’abord été une ville commerciale il a cité un assez grand nombre de faits qui tendraient à le prouver. Je ne crois pas que la Rome du Palatin, la Rome de Romulus ait eu une semblable origine ; je ne crois pas que cette Rome des Romains, non plus que la Rome plus considérable des Sabins, ait été un entrepôt je crois que l’une et l’autre n’ont pas commencé par être commer-

  1. Voyez sur la rivalité qui passionne encore les quartiers de Sienne les uns contre les autres pendant les courses de chevaux qui ont lieu dans cette ville, mon Voyage dantesque (la Grèce, Rome, et Dante seconde édition).