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disposition était celle des temples étrusques décrits par Vitruve[1], avec quelques modifications.

En avant de sa façade étaient trois rangs de colonnes, et une seule file de colonnes le long de ses deux côtés[2]. Il était presque carré, car sa longueur qui était de 200 pieds romains (à peu près le pied anglais), n’excédait sa largeur que de quinze pieds[3].

Dans l’intérieur de la cella consacrée à Jupiter était la statue en argile de ce dieu, assise et tenant d’une main la foudre aussi en argile, de l’autre un sceptre, cet ornement royal de l’Étrurie.

L’on ne voit pas que Tarquin ait commencé un monument considérable, mais il était appelé à continuer ceux qu’avaient commencés ses prédécesseurs. En tout, il devait consommer à Rome les destinées de la monarchie étrusque.

Tarquin mit la dernière main au grand Cirque. Il termina presque le temple de Jupiter, dont les fondements avaient été jetés par le premier Tarquin. Il com-

  1. Vitr., IV, 7, 1. Le temple de Jupiter, composé de trois cellas, était plus large par rapport à sa longueur que les temples étrusques. Les trois rangs de colonnes de sa façade en comptaient chacun six. Le temple étrusque décrit par Vitruve en a quatre seulement. (Abek., mittelit., p. 221.)
  2. On lui en donne deux d’après un passage de Denys d’Halicarnasse (IV, 61), mais il paraît qu’il faut préférer la leçon du manuscrit Chigi et substituer ἀπλῷ à διπλῷ.
  3. Den.d’Hal., IV, 44 ; Tit. Liv, I, 56.