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maine n’est plus à deux lieues, comme sous Tullus Hostilius, mais à une vingtaine de lieues, et le premier pas est fait sur la route conquérante par laquelle le sud de l’Italie, la Sicile, la Grèce, l’Asie enfin devaient être ouvertes à l’ambition romaine.

Deux villes volsques seulement entrèrent dans la confédération latine. L’une d’elles, Antium[1], touchant au pays latin, et originairement latine ou pélasge, ce qui est peut-être la même chose ; l’antre, Ecetra, qu’on place à Monte-Fortino[2] ; il en fut de même des Herniques, population de la montagne, mais qui, parmi les autres nations sabelliques, joua toujours un rôle à part et fut presque constamment l’alliée de Rome. La vue du pays qu’occupaient les Herniques fait comprendre la politique qu’ils suivirent ; pressés et comme cernés par les Volsques, les Æques et les Marses, ils durent chercher contre ces formidables voisins un appui dans l’alliance du peuple romain.

On parle aussi des deux colonies envoyées par Tarquin du même côté, l’une à Signia (Segni), chez les Herniques ; l’autre à Circeii (monte Circello).

Je doute que sous Tarquin Rome fut assez peuplée

  1. À cause de son nom Antium, qui vient du grec anti, en face, en face de la mer, et des traditions qui rapportaient sa fondation à un fils d’Ulysse et de Circé (Den. d’Hal, I. 72), ou au Troyen Ascagne. (Sol., II. 16.)
  2. Abek., Mittelit., p. 75. Nibby (Dint., I, p. 263) croit reconnaitre près de Monte-Fortino les restes d’Artena.