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À la Renaissance, elle ne peut se glorifier que de Jules Romain ; mais au moyen âge elle gouverne le monde moral par la papauté, et, s’il y avait eu alors un Virgile, il aurait pu encore lui dire :

« Que d’autres sachent mieux travailler l’airain ; toi, ne songe qu’à soumettre le monde à ton empire. »

 Excudant alii spirantia mollius æra,
Tu regere imperio populos, Romane, memento.

De même, dans l’antiquité, Rome a peu de grands artistes. Presque aucun de ses grands écrivains n’est né dans son sein ; tous à peu près appartiennent aux races sabelliques. Mais dans l’antiquité, comme dans les temps modernes, Rome attire tout à elle. Virgile y vient de Mantoue et Horace de Venosa, comme Raphaël d’Urbino et Michel-Ange de Florence.

Ayant déterminé presque minutieusement la part des Étrusques dans la civilisation romaine, nous connaissons maintenant tous les éléments de cette civilisation ; encore bien peu avancés dans l’histoire romaine, nous pouvons dire : Rome est faite.

Nous savons ce que lui ont apporté les Pélasges, les Sabins, les Étrusques, et ce qui est arrivé jusqu’à elle, par l’Étrurie et par la Campanie, des influences de la Grèce.

Arrêtons-nous un moment, et, nous plaçant au faîte