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aujourd’hui une des contrées de l’Europe où l’agriculture est la plus perfectionnée[1].

Le nain savant Tagès, le fondateur de la discipline étrusque, sort d’un sillon, et un de ses livres sacrés paraît avoir été un traité sur la culture de l’Étrurie. Dans la patrie du dieu Terme, où la propriété rurale était sous la protection des dieux, l’agriculture a dû être en honneur.

À Rome, l’influence de trois rois sortis d’un tel pays dut lui être favorable. Par eux, le génie de l’Étrurie dut agir sur l’agriculture, comme sur la guerre, en la régularisant.

L’agriculture était dans les mœurs des populations sabines et surtout des populations latines ; mais il est permis de croire qu’elle fut disciplinée par l’art de l’arpenteur, que nous avons vu se rattacher à la science sacrée des Étrusques.

C’est dans les beaux-arts que se manifeste surtout l’influence exercée par l’Étrurie sur les Romains, influence reçue de la Grèce avant d’être transmise à Rome, mais dans laquelle il y a aussi une part pour le génie étrusque lui-même ; car ce génie particulier modifia jusqu’à un certain point les types grecs en les adoptant.

L’architecture étrusque était grecque d’origine ; ce qui reste en Étrurie de vieilles murailles ressemble beaucoup aux murs des villes grecques, et, comme

  1. Lettres de Lullin de Chateauvieux.