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qui me fait croire qu’elle avait été instituée par les Sabins, d’autant plus qu’en même temps les Saliens exécutaient dans le Comitium leurs danses guerrières.

Dans une répétition de cette fête en l’honneur de Minerve[1], et où figuraient cette fois les joueurs de flûte, instrument de même cher à l’Étrurie[2], ceux-ci, après être allés processionnellement au temple de Minerve, couraient ça et là, portant toutes sortes de costumes, même des vêtements de femme, et disant des bouffonneries[3].

Je crois, en lisant ces détails, assister au carnaval romain.

Ce qui appartient réellement aux Étrusques, c’est la divination, et ce corps d’enseignement touchant les présages par le vol des oiseaux, par l’inspection des entrailles, par la contemplation du ciel, par l’observation de la foudre, qu’allaient étudier les jeunes patriciens romains, l’art augural étant un moyen politique dont ils étaient appelés à se servir un jour.

Les indices prophétiques fournis par les oiseaux remontaient probablement aux Pélasges. Les pré-

    la terminaison atrus semble avoir été une terminaison venue des Ombriens, comme le culte de Minerve fut porté par eux en Étrurie ; des prêtres ombriens sont nommés dans les tables engubines Atierii.

  1. Quinquatrus minores.
  2. O. Müller, Etr., II, p. 200.
  3. Censorin., 12, 2.