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être, est née une superstition qui s’est répandue dans tout le monde romain, et que prétendent encore posséder ceux qui se servent de la baguette divinatoire[1].

Les jeux publics forment une partie essentielle et caractéristique de la civilisation d’un peuple ; il n’est donc pas indifférent de signaler ce qu’en ce genre les Romains reçurent des Étrusques.

Ce furent premièrement le pugilat et les courses de chevaux, que les Étrusques eux-mêmes avaient probablement appris à connaître dans leurs communications avec les Grecs.

Comme ces courses eurent lieu d’abord dans le champ consacré au dieu sabellique Mars, je crois, avec Tite Live, qu’elles furent introduites à Rome sous les rois sabins[2] ; elles précédèrent la construction du cirque, attribuée au premier roi étrusque, et se continuèrent dans les prairies du champ de Mars, quand déjà depuis longtemps le cirque existait.

Les jeux séculaires dont l’origine se rattache au culte sabin et à une légende sabine[3] sont aussi proba-

  1. O. Müll., Etr., II, p. 340-2.
  2. Tite Live (I, 35) place l’introduction des courses de chevaux, qu’il fait venir d’Étrurie, sous le roi sabin Ancus Martius. Ces courses sont figurées dans les tombeaux étrusques. L’histoire du char qui vint de Véies s’abattre au pied du Capitole, et donna son nom à la porte Ratumena (Pl., Hist. nat., VIII, 65, 2) ferait croire que les courses de chars existaient à une époque ancienne dans les villes d’Étrurie.
  3. Voy. t. I, p. 232.