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rique altéré. Le système de construction que l’on remarque dans les murs étrusques et dans les anciens murs de Rome est grec.

L’alphabet étrusque est un ancien alphabet grec qui date du temps où l’on écrivait encore en Grèce de droite à gauche. Cette direction, qui était celle de l’écriture phénicienne, s’est conservée dans l’écriture étrusque[1].

Outre les relations manifestes de la Grèce et de l’Étrurie, on trouve aussi en Étrurie des traces évidentes d’un rapport quelconque des Étrusques avec l’Assyrie et l’Égypte. Ce rapport peut n’avoir rien à faire avec leur origine, et ne prouver autre chose que l’étendue de la navigation de ces Pélasges, qui, sous ce nom et sous celui de Tyrrhéniens qu’on leur a donné dans l’antiquité, sont représentés comme de grands navigateurs.

Sans sortir de Rome, on peut voir d’assez nombreuses preuves de ces rapports de l’Étrurie et de l’Orient : c’est avant tout, au Vatican, la parure d’un prêtre, trouvée dans un tombeau de Cære ; les ornements dont elle se compose sont d’un aspect assyrien et égyptien tout ensemble[2]. On y remarque des fi-

  1. Il ne faut donc point voir là, comme on l’a fait, une preuve de l’origine sémitique de cette dernière écriture.
  2. Ces monuments du musée grégorien où les influences babyloniennes et égyptiennes se confondent, a dit un archéologue éminent que la science a perdu trop tôt, M. Lenormant.